Nouvelles communautaires Tab
7 juillet 2013    

Les Bahá'ís d'Ottawa se rappellent de ceux qui sont persécutés en Iran

Yaran Photo 2

Le samedi 22 juin, une rencontre a eu lieu au centre bahá’í d’Ottawa en souvenir des coreligionnaires qui ont été, et continuent d’être, persécutés en Iran pour leurs croyances. L'événement soigneusement préparé inclus des photos, des présentations et de la musique de plusieurs traditions culturelles différentes.

À Ottawa, la vie personnelle de nombreux bahá’ís a été profondément touchée par les persécutions en Iran depuis la révolution islamique. Plusieurs personnes ont partagé des histoires au sujet des tribulations subies par les membres de leurs familles en Iran, parfois faisant la lecture de journaux ou de lettres envoyées des prisons.

L'hôtesse de la soirée, Cheshmak Farhoumand-Sims, a expliqué que les bahá'ís ont été persécutés en Iran depuis les débuts de la communauté au milieu du 19e siècle. Les persécutions se sont intensifiées pendant la révolution islamique de 1979 qui a menée aux vagues d'arrestations arbitraires, aux emprisonnements, aux tortures et aux exécutions. Ces dernières années, les détentions sans procédures légales ont augmenté partout en Iran dans le cadre d'une politique anti-bahá’íe calculée et délibérée.

Yaran Photo 1

Elle a expliqué que les bahá'ís ont été congédiés, leurs biens saisis, leurs cimetières détruits et leurs droits fondamentaux de citoyenneté niés : accès aux écoles, aux pensions et aux autres prestations gouvernementales. Cette situation a été régulièrement dénoncée par les organisations des droits de l'homme et par les autorités nationales gouvernementales, dont le Canada. En dépit de cette oppression, les bahá’ís cependant, n'ont jamais réagit avec violence ou opposition politique. Cheshmak a expliquée que les bahá’ís se doivent toujours d’obéir au gouvernement. Lorsqu’ils sont convoqués par la police, ils se présentent au tribunal selon la commande, même s’ils ne s’attendent pas de recevoir un traitement semblable à leurs concitoyens.

Le cas le plus reconnu des difficultés rencontrées par les bahá'ís iraniens aujourd'hui est l'emprisonnement du « Yaran, » les sept dirigeants bahá'ís qui purgent une peine de

20 ans de prison accusés sans fondement d'espionnage et de « répandre la corruption sur terre ».  Ils ont déjà passé cinq ans en prison. Cet événement a été une occasion publique de se rappeler leurs difficultés et celles de beaucoup d'autres, passées et présentes, en Iran.

Plusieurs bahá'ís d'Ottawa ont de la famille et des amis proches qui ont été détenus, arrêtés sans raison, jugés injustement, torturés et même mis à mort. Certains ont des membres de leur famille en prison aujourd'hui, dont le seul crime est leur appartenance à la foi Bahá’íe et les services rendus à la communauté bahá'íe en Iran. Grâce à la lecture de plusieurs réflexions de prison, ceux qui étaient présents samedi ont gagné un aperçu privilégié des épreuves subies par ces individus et les ressources spirituelles qu'ils possédaient face à de telles difficultés.


Les membres de la famille du Dr Nasir Vafai ont fait la lecture des extraits de son journal, documentant ses derniers mois en prison jusqu’à sa mort. Il a été exécuté en 1981 avec la plupart des autres membres de l’Assemblée spirituelle des bahá’ís de Hamadan. Une autre famille a partagé des histoires de Rahman Vafaie de Shiraz, peignant un tableau du coût humain de son arrestation arbitraire et de son emprisonnement. Des profils détaillés de ces histoires seront présentés dans des articles qui suivront dans les jours prochains.

Certaines questions réfléchies au sujet de l'histoire et du souvenir ont été soulevées dans les lettres de Kamran Rahman, qui a complété une maîtrise à Ottawa avant de retourner en Iranvoù il a été arrêté et détenu à la prison Evin.  Son père avait été tué dans la violence anti-bahá'íe de 1980. Se trouvant menacé d'un sort semblable, il a posé la question : « Pourquoi n’apprenons-nous pas de l'histoire? »

Trop souvent, pensait Kamran, nous nous rappelons que des événements, les noms et les dates et
«  les émotions des gens sont oubliées. » Trop souvent l'histoire est réduite « aux incidents et aux statistiques privés de sentiments » où les craintes, la tristesse et les larmes ressenties par de vraies personnes sont négligées. « Si le tremblement de mes genoux et des vôtres était documenté, » pensait-il, « alors peut-être que l'histoire ne se répéterait pas. »

Le programme pris fin dûment avec un beau poème de Tahirih, l’une des poètes les plus célèbres de l'Iran et une femme importante dans l'histoire bahá'íe, tuée elle aussi pour sa foi. La soirée s’est terminée avec des prières pour toutes les personnes passibles de persécution, y compris le Yaran et les  autres bahá'ís en Iran ainsi que leurs proches, notamment les familles qui ont fait preuve de résistance et de courage. Reconnaissant à la fois les peines et les forces spirituelles de ces individus, tous les participants à la soirée ont permis d'assurer la continuation du souvenir des sentiments et des événements de l'histoire, en partageant des prières pour un avenir de dignité, de justice et d'égalité.





Accueil    Contactez-nous    Plan de site

© L'Assemblée spirituelle locale des bahá'ís d'Ottawa, Canada