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Épisode 5 20 août 2021 L'Orbe de direction se lève O vous à qui s'adresse mon cœur ! Sachez, en vérité, que l'Alliance est un Orbe qui brille et rayonne dans l'univers.* - ‘Abdu’l-Bahá « Le soleil de Bahá s'est couché. » Tel était la dépêche qu'Abbás Effendí envoya le 29 mai 1892 au sultan Abdu'l-Hamid II, le souverain de l'Empire ottoman, annonçant le décès de Bahá’u’lláh. En recevant la nouvelle de son ascension, toute la communauté bahá’íe s'est sentie instantanément privée, leurs cœurs embourbés de perte et de chagrin dans la nuit sans étoiles. La famille et la communauté bahá’íe étaient profondément attristées mais déterminées à poursuivre l'œuvre de la Foi, celle d'unifier l'humanité dans la paix et la concorde. Avant sa mort, Bahá’u’lláh avait révélé le Livre de son Alliance, qui fournit un ensemble d'instructions explicites qui ont assuré la continuité de la direction et l'unité de sa foi. Il y nomma son fils aîné Abbás Effendí chef de la foi bahá’íe, interprète infaillible de sa parole et Centre de son Alliance, « ... une alliance si ferme et puissante que depuis le début des temps jusqu'à nos jours aucune dispensation religieuse n'a produit pareil. » Bahá’u’lláh avait également confié son testament scellé à Abbás Effendí, qui fut descellé et lu neuf jours après son décès. Les années qui suivirent le décès de Bahá’u’lláh furent difficiles pour Abbás Effendí, car le gouvernement ottoman le considérait avec une méfiance croissante. Lorsque des fausses déclarations diffamatoires circulèrent selon lesquelles Abbás Effendí se considérait comme l'égal de son Père, il déclara qu'il ne devait désormais être connu que sous le nom d'Abdu'l- Bahá, le serviteur de Bahá, et que son rang était le rang de la servitude. Les membres de la communauté bahá’íe, tant en Terre Sainte que dans tout le Moyen-Orient, ont tourné leurs visages en signe de gratitude vers le Centre de l'Alliance. Malgré les machinations constantes d'un gouvernement hostile et les difficultés de la vie à 'Akká qui le vieillissaient prématurément, 'Abdu’l-Bahá a continué à servir tous ceux qui recherchaient son aide, en plus d'apporter les restes du Báb en Terre Sainte, acheter une propriété sur le mont Carmel et construire un simple sanctuaire dédié au Báb à l'endroit même spécifié par Bahá'u'lláh – une entreprise pleine de dangers depuis 20 ans. Il a vécu sa vie dans la prière au service des autres et en pleine confiance qu'il remplirait sa mission de porter le message de paix, de justice et d'unité de Bahá’u’lláh dans le monde entier. En 1908, la révolution des Jeunes-Turcs et la chute de l'Empire ottoman mettent fin à la vie de
prisonnier de 'Abdu’l-Bahá. En mars 1909, les restes du Báb furent
finalement inhumés dans le sanctuaire qu'Abdu’l-Bahá avait
littéralement construit de sueur et de larmes. De nombreux baha'is
dévoués et des membres de leur famille ont été témoins des sanglots
poignants d'Abdu’l-Bahá au Seuil sacré après des années de souffrance
et de sacrifice. Le 29 août 1910, il quitta tranquillement la Terre
Sainte et s'embarqua pour Port-Saïd, en Égypte. Brisé de santé à l'âge
de 66 ans mais ferme dans sa détermination, c'est là qu'Abdu’l-Bahá a
commencé les voyages historiques qui allaient répandre les
enseignements bahá'ís à l'étranger et lui gagner une renommée et un
respect sans égal. |
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